Au feu.

Je devais bucher l'agreg aujourd'hui. Mais j'ai un peu mal au coeur (et c'est même pas à cause de l'alcool). Et comme toujours quand j'ai mal au coeur je vous écris.  (et puis je bucherai avant l'apéro).

J'aurai bien écrit un truc sur ce sombre personnage qu'est le pro de la com et qui s'est déjà remis en couple et nage dans le bonheur mais je le fais pas.

J'aurai bien écrit un truc sur ma super bonne humeur mais je suis pas de bonne humeur.

Je me serai bien faite consoler par mon Meilleur Ami mais lui aussi ça va pas fort fort.

Autant vous dire que si vous entendez parler d'un suicide collectif et que vous n'avez plus de mes nouvelles ne me cherchez pas. Je plaisante hein. Seule consolation, je perds du poids. Youpi. Pour fêter ça j'ai bouffé chez Quick 2 fois en 2 jours. Lente lente  lente dépression. ( et je vous épargne les détails de l'apéro qui a duré 13h et dans lequel je me suis jetée de tout mon coeur. Ricard, you're the one).

Donc j'ai un peu le feu en ce moment. Au moins autant que ma proviseure qui est plus fourbe que jamais. Vraiment. Donc, en 6 semaines à peu près nous avons fait 2 tests incendie. Autant vous dire que c'est ma passion. Y a peu de choses dans lesquelles j'excelle mais les alertes incendie c'est un peu mon fer de lance. Je suis hyper efficace. Toujours en bas dans les 1ers, ma liste à la main et ma classe au complet. Comme quoi quand il s'agit de se barrer vite fait de ma classe, je fais preuve d'une habileté sans nom. Sauf que, malheureusement pour certains collègues c'est plus compliqué.

C'est là que la proviseure a essayé de nous niquer. Oui, depuis que je suis syndiquée je parle à la 1ere personne du pluriel.

Donc, elle balance l'alarme (détail qui a son importance pour une fois nous n'étions pas prévenus). Là, bon bah on descend, on est pas des bêtes. Et pendant qu'on circule dans les couloirs , elle demande à la proviseure adjointe de kidnapper un élève. Oui oui, de l'arracher à sa classe afin de voir si le prof se rend compte qu'un de ses élèves est resté prisonnier des flammes fictives. Bien entendu le prof ne l'a pas vu. Le problème aussi c'est que depuis quelques semaines le numérique fait des émules dans l'école. On doit faire l'appel sur le réseau du lycée, donc en cas d'incendie on a plus la liste des absents. Pour peu que ce soit un élève sans ami, ou un ptit chinois (sont très discrets ces enfants là), il brulera seul dans le brasier du lycée. (et je parle même pas des gamins handicapés en fauteuils roulants. En cas d'incendie, les ascenseurs sont condamnés. En fait je pense qu'elle croit en la sélection naturelle cette bonne dame.) Bref, je dis même pas ça pour défendre le collègue, juste pour dire que bon, les méthodes sont limites quoi.

J'ai encore plein de trucs à raconter, mais y a une telle ambiance de fou chez mon père que je vais m'échapper un peu pour survivre.

Info inutile: se syndiquer, c'est pas donné.